« How was my day » ?
Petit film à regarder… A écouter pour la beauté de cette langue que j’aime tant, mais aussi pour le message, bien sûr. Bravo !
Petit film à regarder… A écouter pour la beauté de cette langue que j’aime tant, mais aussi pour le message, bien sûr. Bravo !
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Voyage… Voyage…
Paru dans Itinerrances
La journée avait été longue au cœur de la brousse éthiopienne.
Les enfants s’étaient émerveillés devant les zèbres, avaient ri des grimaces des babouins.
A moitié rassurés, ivres de bonheur et de liberté, ils avaient guetté le lion, tremblé devant les crocodiles nonchalants au bord de la rivière Awash.
Le plus jeune avait pleuré de fatigue, incommodé par les mouches, les odeurs, choqué par la violence de la brousse. Les restes d’un impala…
Au matin, la lionne avait frappé.
Enfin, il avait fallu rentrer au camp.
Bientôt, la nuit serait tombée.
Pendant que les parents avaient pris leur douche, la petite fille était partie jouer avec Shoayé, son amie de la brousse.
Elles avaient échangé quelques mots dans cette langue universelle qu’est celle des enfants et de l’amitié et s’étaient fait le serment de ne jamais s’oublier.
Amies au-delà des frontières, pour l’éternité.
Enfin, dans la caravane, les enfants s’étaient endormis, harassés de fatigue.
Ils souriaient dans leur sommeil. Leur peau était brunie par le soleil, leurs cheveux avaient l’odeur de l’herbe sèche.
Certainement étaient-ils en train de courir la savane, de courser les gazelles.
Après la projection du film Difret, je suis restée pour le débat. Quelques associations étaient là, dont Amnesty International. Mais aujourd’hui, je voudrais vous présenter l’Association Karera. Cette dernière a pour objectif d’aider, d’appuyer, de soutenir les combats des femmes de la Corne d’Afrique contre la pauvreté et les violences.
Il s’agit de permettre aux femmes Afars d’Ethiopie de vivre autrement et de combattre les violences qu’elles subissent trop souvent, violences physiques, mutilations génitales. Essentiellement impliquée auprès des femmes nomades, dans des régions enclavées et souvent laissées pour compte, Karera centre ses actions sur la lutte contre la pauvreté, les mariages forcés et l’excision qui affecte 98% des fillettes dans cette partie de la Corne d’Afrique (des traditions qui, n’en doutons pas, ont des conséquences terribles dans leur vie de femme).
L’association mène aussi des actions dans des domaines tels que l’éducation, la culture mais aussi la défense des minorités. Elle est l’interface et partenaire des organisations françaises,
L’Éthiopie me manque certes, ses couleurs, ses odeurs, ses paysages … Langano, Awash …
Addis Abeba, la cosmopolite.