Lili Cros et La dame de Fécamp
Bonjour Christelle,
Je viens de passer un très joli moment en compagnie de la Dame de Fécamp. Histoire touchante, écriture sobre et poétique à la fois, j’ai aimé.
Merci à toi Lili Cros. C’est un plaisir de savoir que mon roman a su t’embarquer… Une histoire de musicienne pour une musicienne… Oui, je suis touchée, vraiment.

C’est tendre, doux, précis, les mots sont triés sur le volet, avec une précision qui perce le cœur. Ce n’est plus tout à fait de la prose, cela tutoie la poésie : c’est de la « proésie », un néologisme que Julie Anne, le personnage central de l’ouvrage, eût pu faire sien tant elle est en quête de ce qui peut la renouveler, la ressourcer avant « l’échéance ». Il y a de la magie dans ce roman. Nulle besoin de longues phrases ou d’explications superflues : les mots sont des atomes qui, par la grâce d’une écriture concentrée, libèrent une énergie sans cesse renouvelée.
C’est une quête, un engagement à dévorer la vie de tous ses sens malgré la perspective d’un inéluctable renoncement : comment aller humer les effluves d’un bonheur fugace, comment s’envoler à dos de colombe vers une improbable paix, comment pétrir la lumière de la vie et écouter le chant de la dune ? Comment emmagasiner des secondes d’existence pour se forger une éternité de souvenirs.
Le temps lui est compté. Julie-Anne le sait.